Kid Icarus

Kid Icarus – la première ascension vers les jeux
Genre : plateforme/aventure. Joué sur la NES. Rejoué sur émulateurs.
Kid Icarus, c’est plus qu’un vieux jeu NES : c’est mon premier jeu vidéo, celui que j’ai découvert à quatre ans, installé devant une télé trop grosse pour moi et une manette trop petite pour mes parents. Pit (le héros) saute, tire, tombe, remonte… et mes parents, eux, passaient leurs nuits dessus, piégés à leur tour dans ce mélange improbable entre plateforming vertical/horizontal, RPG léger et mythologie .
Avec des yeux d’enfant, c’était immense : grimper sans fin, éviter les ennemis qui surgissaient de NULLE PART, écouter ces musiques aux mélodies entêtantes... Aujourd’hui, on se rend compte que le jeu avait déjà ce charme étrange : un mix de rigueur 8-bit, de difficulté parfois injuste, mais aussi d’idées brillantes que Nintendo repiqua çà et là. Les niveaux verticaux, c’est l’école de la discipline NES : tu montes calmement, tu stresses, et le moindre faux pas t’envoie au fond du trou et t'invite à recommencer moins calmement.
Pourtant, derrière ses coups de griffes, Kid Icarus garde une vraie tendresse : un univers mignon malgré sa dureté, des boutiques remplies d’objets aussi mystérieux qu’incompréhensibles sans la notice, et des donjons en forme de casse-tête où l’on se perd autant qu’on finit par se sentir chez soi. Et puis il y a ces souvenirs qui collent au jeu comme une seconde peau : mes parents qui passaient leurs nuits blanches dessus malgré le taff le lendemain, l'échange de manette à tour de rôle et moi qui regardais ça comme si c’était un dessin animé à la TV. Kid Icarus n’est pas seulement un jeu rétro : c’est un bout de famille, un morceau de vie qui ne m'a jamais quitté.
En vrac : Les musiques sont encore dans ma tête. Les donjons sont à la fois bordéliques et mythiques. Pit est flottant mais se contrôle bien. Les Eggplant Wizards sont toujours les pires ennemis jamais créés. Le dernier niveau en shoot, c’était l’apogée.
Note : 9/10
Zik : Underworld Theme